Normes et sécurité : un rôle à jouer

La mise en application des nouvelles normes EN-131 au 1er janvier dernier a entraîné la modification de toutes nos gammes d’échelles. Mais loin d’être une évolution subie, ces changements sont le fruit de démarches dans lesquelles Tubesca-Comabi s’est fortement impliquée. Explications.


Un changement de normes a de nombreuses conséquences chez un constructeur comme Tubesca-Comabi. Et cela va bien au-delà de ce qui est visible pour le consommateur (à savoir la sortie de nouveaux modèles et d’évolutions de certains produits).

Pour proposer des échelles respectant les nouvelles normes, il a en effet fallu développer de nouvelles chaînes de montage, et mettre en place des laboratoires et installations de tests spécifiques (voir encadré), avec les investissements que cela implique. Sans compter la concurrence déloyale de certains constructeurs qui profitent d’une législation plus flexible dans des pays qui n’imposent pas les nouvelles normes (seule l’Allemagne est aussi sérieuse que la France en la matière). De bonnes raisons de se plaindre ? « Pas vraiment, puisque l’entreprise est partie prenante dans ces évolutions et les échafaudent avec le législateur », nous explique Odile Baillet, directrice qualité chez Tubesca-Comabi.

Pour être conformes aux évolutions des normes EN-131, toutes nos échelles doivent désormais subir 6 nouveaux tests, qui s’ajoutent aux 15 réalisés jusqu’ici. Résistance à la charge, à la torsion, au glissement, vérification de la déformation, de l’endurance : nos produits sont l’objet d’un contrôle encore renforcé, qu’il s’agisse des modèles professionnels ou domestiques.

 

En savoir plus : notre dossier sur les évolutions des normes EN-131

Porter la voix des artisans

Mme Baillet siège au comité de certification NF dont dépendent les produits de la marque, et est présidente de la société de normalisation des échelles. Elle est également chef de file de la délégation française au sein du comité technique 93, au sein de la Commission européenne de normalisation. Autant dire que l’implication de Tubesca-Comabi pour la conception des normes est forte.

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Lobbying ? « Certainement pas », répond aussi sec Odile Baillet. « Nous ne travaillons pas dans ces comités pour empêcher des évolutions ou s’arranger pour qu’elles correspondent à nos orientations du moment », rétorque la responsable. « En réalité, en plus de parler au nom des constructeurs en s’appuyant sur notre expertise, nous portons aussi auprès des instances européennes la voix des utilisateurs. »

Tubesca-Comabi implique en effet dans ses réflexions des organismes tels que la Cramif ou l’INRS en récoltant les éventuels besoins, les problèmes rencontrés. Et travaille main dans la main avec les associations de consommateurs qui poussent parfois pour faire évoluer les normes. « Ce fut d’ailleurs le cas en 2012 pour les normes EN-131. Ecrites en 2010, ces textes auraient dû, en principe, être revus en 2015. Mais les associations ont fait pression pour accélérer le rythme traditionnel, et nous les avons suivis. »

« Ces évolutions doivent être invisibles pour l’utilisateur »

Accompagner ces évolutions, c’est aussi une responsabilité assumée. En effet, en cas d’accident, et même si les produits de la marque respectent les normes en vigueur, Tubesca-Comabi engage sa responsabilité (s’il est fait bon usage de ses produits, bien évidemment).

Les échelles, échafaudages et autres solutions de travail en hauteur de la marque sont d’ailleurs contrôlés par un laboratoire national d’essai, et des prélèvements sont réalisés en interne régulièrement.

« L’idée derrière tout cela est simple : rendre ces évolutions invisibles pour l’utilisateur, le décharger des problématiques de sécurité, afin qu’il puisse acheter nos produits en toute confiance. Le reste, on s’en occupe. »

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Etre proactif pour ne pas subir

Si Tubesca-Comabi est aussi proactif dans les processus de normalisation, c’est enfin une question de survie pour l’entreprise. « Vous imaginez bien que transformer du jour au lendemain plusieurs chaînes de production sur différents sites est tout simplement impossible. Travailler en amont sur ces normes nous permet d’anticiper l’évolution de nos processus de fabrication et d’amortir les investissements, parfois sur plusieurs années » explique Odile Baillet.

« Ce n’est pas sans risque, et j’ai d’ailleurs un exemple récent en tête, celui des grips stabilisateurs associés à certaines de nos échelles. Des éléments qu’il a fallu retravailler à cause d’une modification tardive des textes ». Quoi qu’il arrive, ce risque est infiniment plus faible que celui de rester passif et simple observateur.

La sécurité comme philosophie

En travaillant en amont sur les normes, en prenant toutes les mesures nécessaires lors de la production, et en assurant un contrôle attentif de ses solutions, Tubesca-Comabi se positionne ainsi à tous les moments où les questions de sécurité interviennent. « Dans cette optique, la synergie entre le bureau qualité et la production est capitale », indique à ce propos Mme Baillet, qui a mis en place, au sein de son entreprise, des processus visant cet objectif.

Tubesca-Comabi se dote donc de tous les moyens nécessaires pour assurer sa propre sécurité comme celle des utilisateurs de ses produits. Aujourd’hui, et même si elle existe bel et bien, la procédure de rappel n’a jamais été utilisée.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les évolutions des normes EN-131, n’hésitez pas à consulter notre article dédié.

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